Dès le début de la carrière de Ludger Duvernay, l’éducation des Canadiens français était une de ses priorités. Au cours de sa vie, il mit en place des institutions ayant comme but d’instruire le peuple au niveau politique et philosophique.

Un constat aux États-Unis

C’est après un exil au sud de la frontière que M. Duvernay se rendit compte que les Américains étaient plus avancés sur le plan intellectuel que les habitants du Bas-Canada. Il jugea également que les Canadiens-français avaient un désir moindre de créer une révolution intellectuelle au sein de leur territoire. La raison selon Ludger Duvernay? L’absence d’institutions publiques pour l’éducation. En effet, s’instruire était beaucoup plus disponible aux États-Unis qu’au Canada à l’époque, du moins pour la majorité des classes sociales.

Un nouvel endroit où s’instruire

À Montréal, aucune bibliothèque, ni université, permettait de desservir la population francophone. En 1844, l’Institut canadien fut fondé par de jeunes intellectuels. Cet institut avait comme but de rendre disponible aux francophones la lecture de journaux, de livres scientifiques et d’offrir la possibilité de débattre. L’Institut reçut l’appui de M. Duvernay, alors à La Minerve, qui tâcha de publier certains débats.

En 1843, Ludger Duvernay fonda l’Association Saint-Jean-Baptiste qui portait comme devise : «Rendre le peuple meilleur». Encore aujourd’hui, la Société Saint-Jean-Baptiste œuvre dans l’objectif de promouvoir la langue, la culture, l’histoire et le patrimoine de notre province et contribue à ce que tous puissent s’instruire efficacement.

Daniel Essou Lajoie

Source : http://classiques.uqac.ca/contemporains/moniere_denis/ludger_duvernay/moniere_ludger_Duvernay.pdf?q=une-rvolution-citoyenne-en-marche (chapitre 10)