La ténacité et le courage des membres de la Coop du Cœur de Sainte-Clotilde-de-Horton sont récompensés par la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec (SSJBCQ).

Cette coopérative qui a fait l’acquisition de l’église du village pour lui donner une nouvelle vie s’est mérité le prestigieux Prix Lionel-Groulx et souhaite faire de l’église un lieu culturel et communautaire incontournable, en plein cœur de notre belle région.

Faire vivre la culture

Après deux ans de travail acharné, la Coop du Cœur offre une salle pouvant accueillir des spectacles d’envergure, un espace de formation et de pratique culturelle.

L’objectif de la Coop du Cœur est de promouvoir la culture et de la faire vivre de toutes les manières possibles. Pour Zoé Lamontagne, comédienne et auteure diplômée de l’École nationale de l’humour, présidente de la Coop du Cœur, il est important de rester accessible, à l’écoute et de travailler de concert avec les gens : « C’est tellement important pour nous que lorsqu’on a fait une première offre d’achat avec la fabrique, on a rédigé une clause d’acceptabilité sociale. », raconte l’artiste, gestionnaire du projet.

Mobiliser la communauté de Sainte-Clotilde-de-Horton

Dans l’esprit de conserver le patrimoine et de le rendre accessible, Zoé Lamontagne et son équipe sont donc allés à la rencontre de la population, dans un contexte difficile avec la distanciation sociale, afin d’informer les gens sur les avenues possibles.

Ils ont amassé des signatures pour demander à la municipalité de faire citer le bâtiment patrimoine culturel. Ils ont fondé une coop afin que le bâtiment soit protégé, documenté les grandes étapes de la transition de la vocation religieuse à une vocation culturelle et communautaire et fait une captation de la désacralisation.

Des plages horaires sont maintenant disponibles pour les citoyens qui sont invités à proposer des projets pour se rassembler, faire des activités, découvrir leurs voisins et tenir des marchés publics pour améliorer l’offre alimentaire et faciliter la mise en marché locale des produits des artisans locaux.

Le lieu a accueilli la tournée des finissants de l’École nationale de l’humour et un trio d’Italie avec une danseuse traditionnelle. Il se positionne favorablement pour le rodage de spectacles et accueillera l’humoriste Jérémie Larouche le 18 mars prochain. Cliquez ici pour accéder à la programmation.

Un patrimoine culturel précieux à conserver

Pour les membres de la Coop du Cœur, il est important de préserver le patrimoine pour qu’il perdure et de renouveler tout ce qui vient avec le lieu, sans le dénaturer. Certains éléments de l’église de Sainte-Clotilde-de-Horton font l’objet d’une attention particulière.

Tout d’abord, l’orgue, dont toutes les pièces d’origine ont été conservées. Puis, les trois cloches qui sont d’ailleurs toujours en fonction et donnent un cachet chaleureux à la municipalité. « Je crois sincèrement que chaque génération a le devoir de se rappeler, de conserver, de sauver son église. J’espère que nous serons capables d’inspirer à nos enfants cet amour et ce respect-là pour l’histoire et pour nos aïeuls qui l’ont bâtie. », lance Zoé Lamontagne avec fierté.

Le prix Lionel-Groulx

Rappelons que grâce à ses services d’assurance vie et d’assurance accidents qui sont devenus son principal moteur financier, la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec poursuit sa mission de promouvoir la culture, l’histoire, la fierté et l’identité québécoises.

Le Prix Lionel-Groulx est décerné chaque année par la SSJBCQ à une personne ou à un groupe pour ses actions et ses interventions en faveur de la promotion de l’histoire et du patrimoine québécois. Le ou la récipiendaire se mérite une vidéo promotionnelle, un trophée, ainsi qu’un certificat honorifique et une bourse de 500 $. Pour visionner le portrait vidéo de la Coop du Coeur, cliquez ici .

La SSJBCQ remercie les membres du jury qui ont gracieusement contribué à la remise du Prix Lionel-Groulx :

« Professeur de mathématiques, j’ai toujours été grande défenderesse de notre langue française et de notre identité québécoise.»
Mme Gilberte Marcoux, secrétaire de la section locale de Plessisville.

« J’ai décidé de faire partie de ce comité car la conservation de la langue et de la culture québécoise est importante pour moi. Étant enseignante depuis maintenant 12 ans, je vois l’évolution des difficultés des enfants au niveau de notre belle langue.

De plus en plus, on achète ailleurs, on écoute des émissions d’ailleurs (en anglais). Bien que je trouve intéressant de s’ouvrir sur le monde, il n’en demeure pas moins que nous devons nous intéresser à ce qui se passe chez nous d’abord.

Le respect de la langue française est une valeur qui m’a été inculquée depuis ma jeunesse. C’est donc pour cette raison que j’ai décidé de m’impliquer car je voulais pouvoir faire vivre des projets dans ma région qui faisaient la promotion de ces belles valeurs. »

Mme Valérie Beaudet, secrétaire de la section locale de Bécancour.

« Moi et mon mari, nous sommes membres de la SSJBCQ depuis plus de 30 ans Nous avons été impliqués dans notre municipalité pendant plusieurs année. Mais aujourd’hui nous laissons la place aux plus jeunes.»

Mme Jocelyne Desrosiers, membre du comité de la Saint-Jean-Baptiste et M. Camille Michaud, président de la section locale de Saint-Louis-de-Blandford.