Ludger Duvernay, fondateur de la Société-Saint-Jean-Baptiste en 1834, est l’un des premiers intellectuels canadiens-français. Duvernay sera journaliste, essayiste, imprimeur, pamphlétaire et Patriote.  (Photo: Benjamin Sulte, L’histoire des Canadiens-Français, vol. 5)

De nos jours, quand on pense à un journal, on peut penser à la presse numérique ou aux éditions populaires comme le journal de Montréal et de Québec. Cependant, la culture des nouvelles écrites n’a pas toujours été aussi répandue qu’aujourd’hui.

Plusieurs raisons majeures ont freiné le développement de la presse écrite : le prix élevé des éditions papier, le taux de personnes analphabètes au Québec à l’époque ou simplement le fait que dès le début, certains journaux paraissaient vides.

Des journaux d’abord destinés aux commerçants.

Le premier journal de l’histoire du Québec apparu en 1764 se nommait La Gazette de Québec. En 1778 était publié le premier journal entièrement francophone du Canada, La Gazette du commerce et littéraire, pour la ville et district de Montréal. Ces journaux servaient d’abord à avertir les commerçants des prix et à les informer de la venue de bateaux marchands. Avec les années, des sujets comme la politique firent leur apparition dans les gazettes.

Pourtant, malgré les quelques rubriques dans les journaux, le public n’est pas là. En effet, le manque de photos, de gros titres et d’illustrations font des gazettes un papier offrant uniquement du texte, très peu intéressant pour monsieur et madame tout-le-monde.

Une population peu éduquée

Par ailleurs, à cette époque, le taux d’analphabètes au Québec est élevé, empêchant une clientèle nombreuse d’acheter le journal. En raison du manque de contenu dans les gazettes, certains journaux permettent à des auteurs ayant des opinions extrêmes de produire des rubriques afin de combler le vide. Plus tard, c’est à l’Église que les auteurs s’attaquent à l’aide de la presse écrite. À un point tel que le clergé défend à ses adeptes de lire certains journaux.

Daniel E. Lajoie

Sources :

Les Patriotes de 1837@1838 – L’âge d’or du journalisme

Premiers journaux au Canada | l’Encyclopédie Canadienne (thecanadianencyclopedia.ca)